Dark web et Deep web : quelles différences et comment y accéder ?

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Dark web et Deep web… connaissez-vous la différence ? Les deux termes, souvent confondus, font appel à un ensemble de notions différentes. Éléments d’explication, marche à suivre, trouvez tout ce dont vous avez besoin si vous souhaitez effectuer des recherches dans le deep web ou parcourir le dark web.

Dark web vs. Deep web : quelle différence ?

Dark et deep web… on aurait presque l’impression qu’il s’agit de la même chose. À en croire certains reportages, comme par exemple le sujet « Darknet, le côté obscurs du web » d’Envoyé Spécial d’il y a quelques années (2014), dark net, dark web, et deep web semble devenu un tout somme toute confus… Vous vous en doutez, en réalité, ces termes pourtant proches désignent différents aspects du web invisible. Commençons donc par un petit précis lexical.

Le dark web désigne le contenu du World Wide Web se trouvant sur les dark nets. Le dark web est connecté à au réseau Internet public, mais y accéder suppose l’utilisation de logiciels, protocoles, ports, configurations spécifiques, et/ou l’octroi d’identifiants. Le dark web constitue donc une petite partie du deep web qui l’englobe, mais sans s’y limiter.

Le deep web n'est pas réservé qu'aux hackers
Le deep web n’est pas réservé qu’aux hackers

Quelle différence avec le dark net ?

On appelle dark net les réseaux overlays, à l’origine isolés du réseau public. De nos jours, les dark nets sont des réseaux connectés à Internet, mais dont l’accès implique l’utilisation de logiciels, protocoles, ports, et configurations généralement non-standardisés. Il peut s’agir aussi d’une partie du web protégée par mot de passe. On trouve ici par exemple les réseaux d’amis à amis (ou F2F), cas particulier des réseaux p2p ou l’échange n’intervient qu’entre personnes qui se connaissent.

Ou encore le réseau Tor fournissant des « services cachés » accessibles uniquement via des adresses .onion dans TorBrowser – qui garantit l’anonymat total de ses utilisateurs via une technologie de relais en couches d’oignons (d’où le nom). Récapitulons, donc : là le dark web désigne le contenu, le dark net désigne l’infrastructure, c’est à dire les modalités techniques selon lesquelles ce contenu est créé et mis à disposition.

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Le deep web s’étend bien au-delà du web indexé

On parle de deep web en opposition au web surfacique, visible et indexé par les moteurs de recherche. Vous surfez sur la surface du web presque tout le temps, alors qu’il ne représente, avec ses milliards de pages, qu’une infime partie de tout ce à quoi vous pourriez vraiment avoir accès via internet.
Pour se figurer la taille du deep web, il faut changer d’ordre de magnitude : le deep web est plus de 500 fois plus gros que le web indexable. On emploie souvent l’image de l’iceberg pour les comparer – vous comprenez désormais pourquoi !

Deep web, dark web: comment y accéder ?

Enfonçons une porte ouverte: accéder au deep web suppose d’abord d’avoir une idée de ce que l’on va y trouver. A minima. Vous pouvez y trouver aussi bien des articles universitaires, extraits de livres, pdf que des webcams non protégées, d’anciennes versions de sites web, et bien d’autres choses. Quant au dark web, puisqu’il s’agit d’un réseau parallèle, il vous faudra bien souvent un logiciel.

Parce qu’il n’est pas indexé, le deep web n’est pas si facile d’accès. Néanmoins de nombreux outils peuvent vous aider à y trouver ce que vous y cherchez – dès lors que vous avez pris une direction. N’hésitez pas à consulter notre article sur les meilleurs moteurs de recherches pour explorer le deep web.

Vous pouvez également cliquez ici pour accéder à une large collection d’outils pour vous aider à explorer la partie immergée de l’iceberg. Il y a aussi Shodan.io qui vous permet de faire des recherche parmi l’internet des objets, notamment des webcams peu voire pas du tout protégées.

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Résultat d’une recherche de webcams sur Shodan.io : 30 % de ces appareils sont protégés par des codes par défaut…

Côté dark web, Tor constitue le réseau et l’application les plus populaires. Le réseau Tor a été à l’origine fondé pour que des activistes et ONG puissent contourner la censure dans certains pays. Tor renferme donc beaucoup de ressources utiles particulièrement dans les pays où les droits fondamentaux ne sont pas respectés. Evidemment, cette liberté et anonymat absolus explique que l’on y trouve également beaucoup d’illicite: drogues, armes à feu, pédo-pornographie.

Prudence donc : la nature illégale des sites qui se trouvent sur le réseau Tor invite à prendre beaucoup de précautions pour être bien sûr de s’y connecter de façon totalement anonyme. Pourquoi ? Parce qu’avec suffisamment de moyens et de ressources, il est possible de trouver des failles pour casser votre anonymat.

Un exemple de site marchand sur le réseau Tor... exclusivement réservé au traffic de stupéfiants
Un exemple de site marchand sur le réseau Tor… exclusivement réservé au traffic de stupéfiants

En continuité de l’Etat d’urgence, la France planche sur un projet de loi visant à interdire le réseau Tor également utilisé par des terroristes. Néanmoins, même si c’était le cas, il serait toujours possible de se connecter au réseau et de garantir son anonymat en suivant quelques règles.  Voici un condensé non exhaustif des précautions à ne jamais négliger lorsqu’on se connecte à Tor :

  • N’utilisez que le navigateur Tor et fermez les autres lorsque vous êtes connecté au réseau.
  • N’installez jamais dans le navigateur Tor des plugins ou extensions : Tor n’est pas fait pour voir du contenu Flash, Silverlight, Realplayer, Quicktime et autres… ces extensions et plugins compromettront votre anonymat.
  • Fermez votre application de torrent : en raison des protocoles qu’elle utilise, celle-ci compromet votre anonymat sur le réseau Tor.
  • Ne naviguez que sur des sites .onion lorsque vous êtes connectez à Tor et déconnectez-vous si vous souhaitez accéder au web visible, même pour une petite recherche sur Google !
  • N’ouvrez pas de fichiers téléchargés via Tor lorsque vous êtes connecté : les fichiers .doc et .pdf en particulier peuvent contenir des images et autres ressources qui seront téléchargés depuis l’internet visible si vous les ouvrez – ce qui compromettra à coup sûr votre anonymat
  • Si vous devez vraiment y acheter quelque chose, utilisez des Bitcoins (mais souvenez vous que c’est probablement illégal)

Si toutes ces précautions et le contenu disponible ne vous effrayent pas :

>> Cliquez ici pour télécharger Tor <<

Accéder à Tor est simple, y trouver ce que vous cherchez l’est un peu moins. Pour bien démarrer, nous vous conseillons de consulter The hidden wiki, le wiki caché, exclusivement sur Tor, en y collant cette adresse: http://gxamjbnu7uknahng.onion/wiki/index.php/Main_Page.

Avec la fermeture des sites de téléchargement illégal et l’intensification de la lutte contre le piratage en général, le Dark Web pourrait devenir avec le temps une alternative pérenne pour télécharger illégalement. Bien que le débit trop faible du réseau, en l’état, ne permet pas encore à cet usage d’exploser.

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