Facebook sommé de renoncer au chiffrement de bout en bout pour sa future messagerie

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Lors de la présentation des résultats de Facebook en janvier dernier, Mark Zuckerberg s’était attardé sur la sécurité d’une messagerie fusionnée, confirmant la possibilité d’unifier Messenger / WhatsApp / Instagram. Face aux premières critiques, il n’avait pas hésité à défendre son projet : désirant un service similaire à iMessage, il avait évoqué un système de chiffrement de bout en bout.

Ce système ne rassure pas vraiment les autorités de plusieurs pays. Ainsi, le procureur général américain (Bill Barr), la Ministre de l’Intérieur du Royaume-Uni (Priti Patel), le secrétaire américain à la Sécurité intérieure (Kevin McAleenan) et le ministre australien de l’Intérieur (Peter Dutton) ont rédigé ensemble une lettre ouverte, demandant à Facebook de mettre en pause ses projets de chiffrement.

En effet, ils rappellent que :

Les entreprises ne doivent pas délibérément concevoir leurs systèmes de manière à exclure toute forme d’accès au contenu, même pour prévenir ou enquêter sur les crimes les plus graves

Évoquant la sécurité publique, ils craignent plutôt de ne pas avoir accès aux messages, en cas d’enquêtes par exemple, et de se voir opposer un secret des correspondances ou une impossibilité technique d’y accéder. Si on suit cet argumentaire, il est probable que les iMessages soient également visés et que les demandes puissent remonter jusqu’à Cupertino.

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Suite à ce courrier, la réaction de Facebook n’aura pas tardé, rejoignant Apple, Google ou Microsoft qui ont déjà défendu le chiffrement de bout en bout. En effet, ces derniers ont déjà rejeté ce type de demande, affirmant que cela mettait en péril la protection de la vie privée et la sécurité.

Selon Reuters, Mark Zuckerberg affirme qu’il existe d’autres méthodes de protection de la sécurité des enfants qui seraient selon lui plus efficaces que l’interdiction du chiffrement de bout en bout dans les applications de messagerie. Le CEO s’est même dit « optimiste » sur le fait que Facebook soit en mesure d’identifier les prédateurs, même dans des systèmes sécurisés.

Il a également suggéré qu’il serait préférable de limiter davantage les possibilités d’interaction des adultes avec les mineurs sur les différentes plateformes du groupe.

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