Affaire Huawei : la Chine menace Samsung, Dell, Microsoft… et tout ceux qui coupent les ponts
L’affaire Huawei fait monter le gouvernement chinois au créneau : après avoir mis en place une liste d’entreprises « non-fiables » les autorités du pays mènent des réunions à huit-clos avec des responsables de grands groupes américains et internationaux en particulier Samsung, Dell, Microsoft, ARM ou encore SK Hynix. Le message : ne vous pliez pas aux décisions de l’administration américaine, ou préparez-vous à subir des représailles…
La Chine est en train de mener des réunions avec les responsables de grandes entreprises étrangères – américaines mais pas seulement. Avec un message : tout ira bien si vous ne vous pliez pas au décret de l’administration Trump. Le New York Times révèle ainsi que « des officiels chinois ont dit à des entreprises, depuis l’étranger, que tant que ces entreprises conservent leurs relations actuelles et continuent de fournir les entreprises chinoises normalement, elles ne subiraient pas de conséquences« .
Affaire Huawei : la Chine demande aux entreprises étrangères de choisir leur camp
Et nos confrères du New York Times d’ajouter, s’appuyant sur une source proche de ces rencontres : « ils ont également insisté sur les engagements Chinois autour d’un commerce ouvert, et ses protections en matière de propriété intellectuelle » et leur aurait intimé d’exercer un lobbying auprès de l’administration américaine. Selon le quotidien, des responsables de Microsoft, Dell, Samsung, ARM et SK Hynix ont ainsi été approchés par des officiels chinois lors d’entretiens qui se sont tenus à huit clos mardi et mercredi.
Précédemment les autorités chinoises avaient réagi aux mesures de Trump en établissant leur propre liste d’entreprises qui ne sont pas « dignes de confiance ». Mais ce nouveau tournant dans les mesures chinoises est assez surprenant. En effet, comme le souligne un expert des relations sino-américaines cité par le quotidien, Scott Kennedy, la Chine force désormais les entreprises américaines, ou ayant de forts liens technologiques et économiques avec les Etats-Unis à choisir de quel côté du Pacifique ils se rangent.
Or, « les entreprises américaines ne violeront pas les lois américaines, surtout dans un tel contexte, où chacune de leurs actions sont passées à laloupe », estime Scott Kennedy. Pensez-vous que la Chine a suffisamment de moyens de pression pour faire capituler l’administration Trump et mettre fin à la guerre commerciale ? Partagez votre avis dans les commentaires.
[ Source ]