L’OTAN cherche des robots de guerre en Europe, cette startup a la solution
Une startup allemande a reçu un important financement de l’OTAN. Elle fabrique différents types de robots de guerre autonomes, dont certains opèrent déjà sur les champs de bataille.
La guerre ne meurt jamais, comme dirait le narrateur d’une célèbre saga de jeux vidéo. Les conflits armés sont malheureusement une réalité encore bien présente aujourd’hui et l’Europe ne fait pas exception à la règle. Souvent en avance au niveau technologique, le secteur militaire fait de plus en plus appel aux robots pour combattre à la place des soldats. Si certains sont cantonnés à l’entraînement de ces derniers, d’autres sont de véritables machines à tuer équipés d’armes létales.
Mais il est possible de s’en servir autrement, même dans un contexte de guerre. La startup allemande ARX Robotics, créée par d’anciens soldats, l’a bien compris. Elle propose des robots ressemblant à des petits tanks, mais sans arme, déjà testés avec succès par les forces armées d’Allemagne, d’Autriche, de Suisse, d’Ukraine et d’Hongrie. Ils sont amenés à se développer puisque les fondateurs de ARX annoncent que le Fond d’Innovation de l’OTAN (NIF) a investi 9 millions d’euros dans leur entreprise.
L’OTAN INVESTIT DANS UNE STARTUP QUI FABRIQUE DES ROBOTS DE GUERRE AUTONOMES EN EUROPE
“Les armées des démocraties occidentales ne sont pas préparées à la guerre robotique“, estime Marc Wietfeld, PDG et co-fondateur de ARX Robotics. “Pour améliorer considérablement les capacités de nos forces armées et servir de multiplicateur de force, une masse critique interconnectée de systèmes terrestres autonomes sans pilote est nécessaire“. Derrière cette formule se cache pour le moment 4 robots autonomes déjà commercialisés, parmi les 12 créés par la firme. Vous pouvez en voir 3 sur la photo qui sert d’illustration à cet article.
Se déplaçant sur des chenilles, l’un transporte jusqu’à 500 kg de matériel (ou un soldat blessé) à travers le champ de bataille. Un autre sert de cible mouvante pour l’entraînement, tandis qu’un dernier peut amener des drones au plus près des combats. L’intelligence artificielle les rend autonomes, mais un humain peut aussi les piloter à distance au besoin. Fabriqués à partir de matériaux facilement accessibles, ils sont assez bon marché pour de la technologie militaire : entre 30 000 et 150 000 € pièce. “[…] Un système terrestre modulable de pointe, rentable, pouvant être produit en masse et facilement déployé dans le domaine de la défense, des crises humanitaires et au-delà“, résume Chris O’Connor du NIF.