Huawei : les Etats-Unis pourraient interdire à TSMC de fabriquer ses puces 5G

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Les Etats-Unis sont en train de réfléchir à de nouvelles sanctions contre Huawei. Ils pourraient notamment empêcher le constructeur de se fournir en puces 5G chez TSMC. Un rapport chiffre les lourdes conséquences pour le fondeur. 

Le Huawei P40 Pro, dernier smartphone de la firme, est compatible 5GVisiblement, et alors que le monde est sur le point de plonger dans une crise économique que l’on compare déjà à la Grande Dépression des années 1930 les Etats-Unis n’ont pas du tout renoncé à lever de nouvelles sanctions contre Huawei. Comme le rappelle PhoneArena, l’administration américaine pourrait bientôt abaisser la proportion de propriété intellectuelles américaines au-delà de laquelle Huawei n’a pas le droit d’acheter un composant.

Cette proportion avait déjà été abaissée il y a quelques mois à 25%, obligeant Huawei à trouver rapidement des alternatives faute de pouvoir compter sur ses fournisseurs habituels. Néanmoins, nombre des partenaires de Huawei ont continué à fournir la firme et c’est notamment le cas du fondeur taïwanais TSMC. Grâce à ses procédés de gravure très en avance sur le reste de l’industrie, TSMC est devenu l’atelier de fabrication de puces de nombreux acteurs, dont Huawei.

Huawei se repose encore beaucoup sur TSMC pour fabriquer ses puces 5G

Le constructeur lui commande la fabrication de nombre de ses puces, dont les tout derniers SoC Kirin et les modems Balong 5G. Huawei est en effet parvenu à se conformer aux sanctions américaines actuellement en vigueur, ce qui permet à TSMC de pouvoir continuer d’entretenir des liens commerciaux. Néanmoins, si le seuil de technologies américaines était abaissé à 10%, la situation pourrait radicalement changer ce qui ne serait pas sans conséquences, ni pour Huawei, ni pour TSMC.

Le fondeur GlobalFoundries poursuit TSMC pour violation de brevets

Huawei devrait en effet immédiatement se trouver des alternatives pour graver ses puces 5G. Le constructeur dispose de sa propre fonderie – l »une des plus grandes de Chine. Mais celle-ci est encore sur le node 14 nm, très loin des puces gravées en 5 nm qui sortent en ce moment des usines du fondeur taïwanais. Huawei est d »ailleurs déjà en train de transférer une partie de la production de puces vers ses propres usines. Mais pour l’heure, la production des éclats de silicium les plus premium reste chez TSMC.

De son côté TSMC a donc également beaucoup à perdre. Un rapport du quotidien chinois IT Home affirme en effet que « Huawei a contribué aux revenus de TSMC à hauteur de 36,1 milliards de Yuan [4,7milliards d »euros, ndlr], soit une hausse de 80% sur un an ». Et le site d’ajouter que la proportion des commandes de Huawei dans les revenus du fondeur est passée de 8 à 14%. : Huawei est aujourd’hui le deuxième client du fondeur, derrière Apple.

Or, les machines qui servent à graver les wafers de silicium contiennent elles aussi des technologies américaines. Un moyen de pression que les américains pourraient utiliser pour forcer TSMC à se conformer aux sanctions. Reste que les Etats-Unis espèrent également que TSMC va construire une usine aux Etats-Unis pour produire des puces. Il n’est donc pas impossible, à terme, que cette histoire trouve une issue autour d’un deal.

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