la durée de vie des nouvelles batteries Tesla dépasse les 3,5 millions de kilomètres
Des tests menés par un organisme financé par Tesla concluent à une durée de vie des nouvelles batteries 4680 exceptionnelle. Certaines cellules peuvent tenir plus de 15 000 cycles de charge, soit l’équivalent de 3,5 millions de kilomètres. Un prérequis indispensable au lancement du service de taxi autonomes “Robotaxi”.
Une étude de durabilité autour des nouvelles batteries Tesla 4680 montre que ces toutes nouvelles cellules ont une durabilité qui était jusqu’ici inconnue pour des cellules Li-On. Ces nouveaux accumulateurs plus denses en termes de densité énergétique peuvent tenir jusqu’à 15 000 cycles de charge sans perte significative, soit une longévité de 3,5 millions de km. Bien plus que la durée de vie admise pour un véhicule quelque soit son système de motorisation.
Le chercheur Jeff Dahn a ainsi testé les nouvelles cellules pendant trois ans en les chargeant une heure puis en les déchargeant pendant une heure. Tous les 100 cycles, des tests de taux de charge étaient menés. Le chercheur a également testé plusieurs degrés de charge et de décharges, pour définir les taux de charges idéaux pour ne pas réduire la capacité des accumulateurs.
La durée de vie des nouvelles batteries Tesla va largement dépasser celle des véhicules
Or l’enseignement de cela, c’est que les batteries 4680 sont idéales pour des véhicules électriques : la dégradation de leur capacité ne diminue ainsi pas significativement jusqu’à 15 000 cycles si la batterie n’es pas déchargée complètement. Selon les tests du chercheur, ces batteries ont une performance optimale lorsque les décharges consécutives restent entre 25% et 50%. Ce qui correspond de facto à un profil d’utilisation classique pour un véhicule électrique.
Le site Electrek donne ainsi un cas-type : pour une Tesla dotée d’une autonomie de 480 km, si vous faites chaque jour une cinquantaine de kilomètres et que vous gardez le niveau de batterie entre 70% et 80% la capacité de batterie ne se dégradera pas. Tesla a annoncé le nouveau type de batteries 4680 fin septembre. L’idée était au départ de réduire les coûts avec une nouvelle méthode de conception sans soudure, tout en débouchant sur une cellule moins prompte à dégager de la chaleur pendant la charge.
Tesla a par ailleurs changé la taille de chaque cellule, avant de tomber sur un équilibre idéal. La nouvelle cellule 4680 (qui porte ce nom en raison de ses dimensions, 46 mm x 80 mm) continent 5 fois plus d’énergie et 6 fois plus de puissance que les batteries antérieures. En assemblant ces cellules dans un système complet de batterie pour véhicules électriques, Tesla affirme qu’il est désormais possible d’augmenter l’autonomie totale de 16 %.
La révolution est déjà annoncée
Les avantages sont également industriels. Une seule ligne de production permet de produire désormais l’équivalent de 20 GWh de batteries, ce qui est 7 fois plus que la technologie actuelle. De quoi permettre au constructeur d’atteindre, d’ici 2030, une production annuelle de 3 TWh contre 100 GWh actuellement. En plus de cela, Tesla prévoit d’utiliser ces batteries simultanément comme des sources d’énergie et des éléments structurels dans de futurs véhicules. De quoi délivrer à terme encore plus d’autonomie en réduisant le poids des voitures.
Reste une grande question : à quoi peut bien servir une telle longévité de batterie dans un véhicule électrique ? Jeff Dahn évoque plusieurs pistes. La première, c’est le “vehicle-to-grid”. Pour en comprendre l’intérêt, il faut se figurer des millions de véhicules électriques qui pourraient agir comme des batteries pour le réseau électrique lorsqu’elles sont garées. Cela permettrait de lisser la charge du réseau, et d’allouer une partie de l’énergie disponible dans ses batteries pour charger des véhicules plus prioritaires (par exemple les bus scolaires) à certains moments de la journées.
Tesla s’était longtemps refusé à cette possibilité en raison de ce que cela aurait impliqué sur la durée de vie des véhicules, mais cette nouvelle technologie pourrait bien tout changer. Un ingénieur Tesla a d’ailleurs déjà évoqué des chargeurs qui fonctionneraient dans les deux sens. Une autre possibilité évoquée par le chercheur, c’est le recyclage : les batteries pourraient être extraite des anciennes Tesla pour retrouver une seconde vie. Enfin, difficile de ne pas imaginer ce type de technologie comme la condition sine qua none du futur service de Robotaxi que Elon Musk souhaite à terme lancer.
L’idée serait que les propriétaires de certaines Tesla (Model Y et 3 pour l’instant) pourraient laisser leur véhicule “travailler” dans un service de taxis autonomes lorsqu’ils ne l’utilisent pas. Une idée qui serait difficile à faire passer si les batteries des Tesla ne tenaient pas suffisamment la charge sur la durée…
Source ; Electrek