Huawei pourrait intégrer des processeurs Samsung dans ses prochains smartphones

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Huawei pourrait-il se tourner vers les processeurs mobiles de Samsung ? Une possibilité envisagée par le constructeur, en cas de durcissement des sanctions américaines et de rupture de partenariat avec son fondeur actuel TSMC.

La situation entre Huawei et l’administration Trump ne s’améliore pas. Les Etats-Unis veulent d’ailleurs asphyxier la firme avec un embargo très dur. Parmi les mesures envisagées par le gouvernement américain, l’interdiction pour le fondeur TSMC, actuel partenaire de Huawei, de travailler avec le constructeur. Si cette menace devenait réalité, Huawei se retrouverais dépourvu de puces mobiles Kirin, celles la même qui alimentent ses smartphones comme le Huawei P40 et P40 Pro.

Evidemment, Huawei ne peut se permettre d’encaisser un tel coup, qui affecterait encore davantage le processus de fabrication de ses smartphones. La firme de Shenzhen réfléchit donc à des alternatives au cas où TSMC ne pourrait plus travailler avec elle. « Même si les Etats-Unis prennent de telles mesures, nous pourrons toujours acheter des puces chez Samsung en Corée du sud, Mediatek à Taïwan et Spreadtrum en Chine continentale. C’est une pratique courante dans l’industrie », affirmait un porte-parole du constructeur dans les colonnes du site Nikkei Asian Review ce mardi.

Il poursuit : « Même si nous ne pouvons pas fabriquer ces puces nous-mêmes, je pense que de nombreuses entreprises de fabrication de puces en Chine vont se développer, et nous pourrions alors fabriquer nos produits en utilisant les puces de ces entreprises, ainsi que celles de la Corée du sud, du Japon, de Taïwan et d’Europe […] Nous ne dépendons pas d’un seul pays ou fournisseur », conclut-il.

Des tensions entre Huawei et TSMC

Dans tous les cas, Huawei a d’ores et déjà commencé à modifier l’organisation de sa production de SoC. Une petite partie a en effet était confiée au fondeur chinois SMIC, en lieu et place de TSMC. Les rapports entre Huawei et TSMC se sont légèrement détériorés depuis une semaine à la suite d’une déclaration singulière.

Le fondeur taïwanais a annoncé publiquement vouloir évaluer les coûts pour la construction d’une usine de fabrications de puces électroniques à la pointe de la technologie. Une « Super » usine qui serait construite aux États-Unis. Peu de temps avant cette annonce, Washington avait suggéré à TSMC de venir fabriquer ses puces aux États-Unis, pour des raisons de sécurité nationale. Cette déclaration n’a probablement pas été au goût de Huawei, ce qui explique en partie cette réorganisation soudaine de la chaîne de production.

Source : Nikkei Asian Review

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