Huawei : Bonne nouvelle pour ces processeurs, ARM va ignorer les sanctions américaines
Suite à un examen approfondi, ARM a conclu que son architecture ARM v8-A et la génération suivante ne sont pas d’origine américaine. De ce fait, la société britannique pourra fournir celles-ci à Huawei.
Lorsque Washington a annoncé ses sanctions contre Huawei, les entreprises américaines comme Google, Qualcomm ou Intel, qui collaboraient avec le géant chinois, ont décidé de couper les points avec celui-ci.
La situation d’ARM était assez particulière. Bien qu’il s’agisse d’une société britannique, celle-ci a aussi tenu compte de la décision de l’administration Trump, en cessant de faire du business avec Huawei. Pourquoi ? À l’époque, ARM craignait que certaines de ses technologies fournies à Huawei puissent être d’origine américaine et que de ce fait, celles-ci soient concernées par les sanctions.
Mais aujourd’hui, ARM fait un rétropédalage qui devrait offrir une bouffée d’oxygène à Huawei.
ARM change d’avis
Finalement, la société basée à Cambridge pourra continuer à fournir ses technologies à HiSilicon, la filiale spécialisée dans les processeurs de Huawei. Cité par l’agence Reuters (via The Verge), un représentant de l’entreprise a déclaré :
ARM peut prendre en charge HiSilicon pour l’architecture ARM v8-A, ainsi que pour la nouvelle génération de cette architecture, à la suite d’un examen approfondi des deux architectures, considérées comme étant d’origine britannique
Bien que Huawei soit en mesure de fabriquer ses propres processeurs pour les smartphones, celui-ci a besoin des architectures d’ARM. Et sans celles-ci, l’entreprise aurait eu des difficultés à proposer de nouveaux processeurs Kirin pour ses appareils.
Bien entendu, Huawei n’est pas (encore) complètement sorti d’affaire. Jusqu’à présent, le constructeur chinois n’a toujours pas le droit d’utiliser la licence Android de Google, qui lui permettait de préinstaller les services comme le Play Store, Gmail ou Google Maps sur ces précédents modèles.
Si Huawei n’a pas besoin de cette licence pour les smartphones vendus en Chine, le constructeur peut avoir des difficultés à convaincre les clients en Europe sans celle-ci.