Huawei : l’embargo américain et Joe Biden
Avec l’arrivée du président Joe Biden à la tête des États-Unis, Huawei peut espérer un assouplissement de l’embargo américain auquel il a été soumis par l’administration de Donald Trump. L’affaire est cependant très loin d’être gagnée d’avance.
Joe Biden est le nouveau président des États-Unis et a officiellement pris ses fonctions le 20 janvier dernier à la tête du pays. Membre du parti démocrate, il compte mener une politique très différente de son prédécesseur, le républicain Donald Trump. Or, du côté des nouvelles technologies, une question importante reste encore en suspens : l’embargo américain à l’encontre de Huawei va-t-il être prolongé, durci, assoupli ou carrément annulé ?
Pour l’instant, Joe Biden ne s’est pas exprimé sur le sujet. Toutefois, on en apprend un petit peu plus par le biais de Gina Raimondo, la future secrétaire au Commerce des États-Unis nommée par le président, elle attend encore confirmation avant d’occuper officiellement ce poste. La femme politique s’est exprimée devant les sénateurs pour présenter les actions qu’elle souhaite mener.
Un discours ferme sur les télécommunications
Sur le dossier Huawei, Gina Raimondo a tenu un discours ferme, mais teinté d’un tout petit espoir pour la firme chinoise.
« J’utiliserai au mieux l’ensemble des outils à ma disposition pour protéger les Américains et notre réseau [de télécommunications] des interférences chinoises ou de toute forme d’influence détournée », déclare-t-elle ainsi. Jusqu’ici, le sort de Huawei semble scellé, mais l’espoir d’une détente vient d’ailleurs.
Un espoir faible, mais un espoir quand même
Lorsque le sénateur Ted Cruz lui demande si Huawei restera inscrit sur la liste noire des États-Unis, la fameuse Entity List, Gina Raimondo reste évasive et ne s’engage à rien. Elle promet simplement qu’elle va « examiner la politique, [les] consulter, consulter l’industrie, consulter [leurs] alliés et faire une évaluation de ce qui est le mieux pour la sécurité nationale et économique américaine ».
Pour le dire autrement, l’administration de Joe Biden ne semble pas décidée coûte que coûte à torpiller Huawei comme l’avait fait le précédent gouvernement. On peut donc imaginer que si l’exécutif ne voit pas de raison d’accabler le géant chinois, il n’aura pas de raison de continuer à le sanctionner aussi durement.
Quel avenir pour Huawei ?
Un avenir où Huawei continuerait d’être interdit d’utiliser ses infrastructures 5G sur le sol des États-Unis tout en retrouvant une situation normale sur ses autres activités notamment les smartphones est donc plausible. L’espoir est très mince, mais il est là pour l’entreprise.
Rappelons qu’en étant inscrit sur liste noire, Huawei n’a plus le droit de collaborer avec des entreprises américaines dont Google, ni avec des fournisseurs étrangers dont les produits reposent sur des technologies américaines. Suite à ses restrictions, le constructeur a fait face à des problèmes d’approvisionnement et il se murmure carrément qu’il souhaiterait vendre ses gammes de smartphones P et Mate. Le groupe a déjà vendu sa filiale Honor qui, par cette indépendance, a de nouveau droit aux services Google sur ses produits.