Huawei : possible pression des États-Unis sur MediaTek pour réduire les livraisons de puces 5G
Selon une fuite relayée par un média taïwanais, MediaTek subirait la pression des États-Unis pour fournir de puces 5G à Huawei. Parallèlement, Qualcomm serait en discussion avec la Maison-Blanche pour obtenir une licence commerciale afin de vendre ses composants au groupe chinois. Une rumeur étonnante, mais pas impossible. Explications.
Depuis plus de 14 mois maintenant, Huawei est sous pression américaine. La firme chinoise est accusée par les États-Unis d’espionnage pour le compte du gouvernement de Beijing, mais également de violation d’embargo commercial contre l’Iran. Conséquence, la firme chinoise subit un embargo commercial sur les technologies américaines. Depuis le mois de mai, la pression est montée d’un cran, puisque les produits étrangers utilisant des technologies américaines sont désormais assujettis.
Cela veut dire que TSMC ne devrait plus être en mesure de fabriquer certains composants à Huawei. La Maison-Blanche fait aussi pression auprès de nombreux gouvernements (Royaume-Uni, Australie, Japon, etc.) pour bannir ou limiter l’utilisation des technologies Huawei dans les réseaux des opérateurs nationaux.
Une indiscrétion, relayée par le média taïwanais United Daily News, affirme que MediaTek subirait également des pressions de la part des États-Unis. Le but : restreindre la quantité de chipsets compatibles 5G que le fondeur asiatique pourrait livrer à Huawei. Même si la 5G est encore accessoire en Europe, elle est commercialisée dans plusieurs pays, notamment en Asie. Et les consommateurs n’y veulent plus s’équiper en terminaux incompatibles.
Contraindre MediaTek pour favoriser Qualcomm ?
Selon cette même rumeur, Qualcomm pourrait bénéficier de cette baisse des volumes vendus par MediaTek auprès de Huawei. En effet, le fondeur californien aurait entamé (depuis de longs mois déjà) des négociations auprès de la Maison-Blanche afin d’obtenir une licence commerciale pour vendre des composants 5G à Huawei. Elle pourrait même l’obtenir avant la fin du mois de juillet.
L’argument de Qualcomm est simple : Huawei dépensait des milliards de dollars chaque année en composants américains avant l’embargo. Une somme que Huawei dépense désormais auprès d’entreprises qui ne sont pas Américaines. C’est donc un manque à gagner considérable qui fragilise l’écosystème américain. Et quand on parle de gros sou, Donald Trump est certainement plus facile à convaincre.
Source : United Daily News