Huawei : une méthode pour contourner l’embargo américain, permettant ainsi la production de smartphones 5G
Selon des sources proches de Huawei ayant témoigné sous couvert d’anonymat, le géant chinois pourrait bien se remettre à produire des smartphones 5G.
Huawei pourrait faire fabriquer ses propres puces 5G en Chine. Un véritable coup de tonnerre dans le petit monde de la technologie. En effet, la compagnie est sous embargo américain depuis 2019, ce qui l’empêche jusqu’à maintenant de se fournir en composants technologiques essentiels pour fabriquer des smartphones 5G.
Huawei n’a plus le droit de s’approvisionner en puces 5G auprès des fabricants américains ni d’utiliser Android, Google lui ayant retiré sa licence. Concrètement, cela signifie que la compagnie ne peut plus installer ni le Google Play Store ni les applications de sa suite sur ses smartphones. Un handicap rédhibitoire énorme à l’heure où la très grande majorité des utilisateurs de smartphones dans le monde ont adopté les services intégrés de Google tels que Gmail dans leurs habitudes quotidiennes. De même, l’entreprise doit se limiter à produire des smartphones 4G à l’heure où la demande pour la 5G va croissant.
HUAWEI PEUT DÉSORMAIS PRODUIRE SES PROPRES PUCES 5G, MAIS IL Y A UN HIC
Selon Reuters, la compagnie aurait trouvé le moyen de faire fabriquer ses propres puces 5G par des compagnies locales. En effet, malgré les restrictions américaines, Huawei est resté le leader mondial en matière d’équipements 5G. Elle a perfectionné son outil de production de puces et s’apprête à relancer la fabrication de smartphones 5G avec l’aide de SMIC, un fondeur de Shanghai. Pour une compagnie qui se déclarait il y a peu en « mode survie », cette annonce constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour elle.
Le doute subsiste cependant quant à la fiabilité des puces 5G produites par Huawei. De cette dernière dépendra le nombre de smartphones que la marque pourra commercialiser. Or le yield, ou rendement, une mesure du pourcentage de puces effectivement utilisables une fois sorties de l’usine, reste très faible, à 50 %. Par comparaison, TSMC vise maintenant un rendement de 80-90 % pour une puce comme le Snapdragon 8 Gen 1 de 4 nm. Pas sûr dans ces conditions que Huawei inonde le marché mondial de smartphones 5G de sitôt.
