Intox : Facebook met en garde ses utilisateurs face aux articles de propagande
Facebook lance un nouvel outil pour ses utilisateurs. Désormais, les publications de médias détenus par des Etats seront signalés. Le but est de combattre la désinformation mais également d’assurer ses arrières en cette année d’élection américaine.
Facebook veut combattre les fausses informations. Le réseau social a en effet annoncé que dès aujourd’hui, les publications contrôlées par des médias d’Etats seront signalées. Elles ne seront pas supprimées du réseau, mais bien indiquées comme potentiellement orientées. Une manière de protéger les utilisateurs américains en cette année cruciale d’élection présidentielle.
Lorsqu’un média contrôlé par un Etat publiera un article ou une publication, une fiche apparaîtra dans la section « à propos » en bas de l’affichage. Cette fiche indiquera le nom du média, le gouvernement qui le contrôle, d’où la page est gérée ainsi qu’un court texte descriptif. Aux Etats-Unis, cet avertissement apparaîtra directement dans le fil d’actualité. Ces médias ne pourront également plus faire de publicité sur Facebook dans le pays de l’oncle Sam.
Protéger ses arrières
Mais qu’est-ce qu’un média contrôlé par un Etat ? C’est une question épineuse à laquelle s’attaque Facebook. Pour informer ses utilisateurs, l’entreprise a assuré avoir fait appel à 65 experts des médias et des droits de l’homme à travers le monde. Avec leur aide, Facebook peut déterminer quel média est contrôlé par tel Etat et à quel point il interfère dans la ligne éditoriale. Ici, ce sont évidemment les médias russes qui sont visés. Le pays de Vladimir Poutine est soupçonné d’avoir interféré dans les élections américaines de 2016.
Facebook essaye également d’assurer ses arrières avec une telle annonce. En effet, le réseau a été au centre d’une polémique à la suite de l’élection de Donald Trump avec le scandale Cambridge Analytica. Des millions de données personnelles ont été utilisées afin d’envoyer des publications orientées à des américains pour influencer leur vote.
Un fiasco que n’aimerait pas voir se reproduire Facebook, qui tente donc de se protéger le mieux possible. Avertir les utilisateurs suffira-t-il à se couvrir en cas de nouveau scandale ?
Source : Facebook