Libra : Facebook dévoile sa cryptomonnaie
Le cours de cette monnaie sera supervisé par une fondation indépendante composée de 27 membres cofondateurs (dont Facebook bien sûr); la liste (non exhaustive) de ces parrains est plutôt impressionnante : Mastercard, Paypal, Uber, Lyft, Booking, Spotify, eBay, Iliad (Free), et même une ONG, Mercy Corps. On notera avec un brin d’ironie que la fondation Libra s’installera à Genève.
Facebook prendra entièrement à sa charge la partie « technique » de Libra; la blockchain de Libra est basée sur le langage de programmation Move et sur une méthode de consensus portant le doux nom de Byzantine Fault Tolerant (blockchain fermée). Ce choix d’une blockchain fermée attire déjà nombre de critiques concernant l’élitisme supposé d’une telle solution, mais David Marcus a tenté de rassurer en expliquant que Libra est encore au stade du prototype; autrement dit, les choses pourraient largement évoluer d’ici le lancement de Libra au premier semestre 2020; après tout, Libra est un projet open source, ce qui signifie que les développeurs pourront créer des applications s’appuyant sur cette nouvelle monnaie digitale.
Enfin, concernant cette fois le respect des données privées, Facebook jure qu’il n’y aura pas de mélange des genres : les données sociales seront bien distinctes et séparées des données financières; au vu des « affaires » récentes qui ont touché Facebook, la précision méritera d’être examinée à la loupe. Calibra, le portefeuille numérique pour le stockage des Libra (et un équivalent d’Apple Pay pour le paiement) ne partagera aucune information avec Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger (et inversement).
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