Messenger Rooms : une copie de Zoom by Facebook
Facebook lance Messenger Rooms, un service de visioconférence non-sécurisé. Avec une limite maximale de 50 participants par chat, Rooms se place comme un concurrent direct de Zoom, Houseparty ou encore Google Meet. Rooms est par ailleurs ouvert à tous, et non seulement réservée aux utilisateurs Facebook.
En cette période de confinement, les services et applications de visioconférence ont le vent en poupe. En quelques semaines, Zoom est passé de 10 millions d’utilisateurs à plus de 300 millions. Un succès fulgurant, entaché par de nombreux problèmes de sécurité comme la diffusion de milliers de vidéos privées sur le net.
Parmi les autres propositions, il y a HouseParty, l’outsider pensé pour les jeunes et les « apérovisio », et puis Google Meet le remplaçant officiel de Hangouts. Le service de visioconférence de la firme de Mountain View multiplie en ce moment les nouvelles fonctionnalités pour enterrer Zoom. Et en ce samedi 25 avril, nous apprenons que Facebook rentre dans la danse.
Le réseau social lance Messenger Rooms, un service de visioconférence directement lié à Messenger. Comme principal argument, Rooms met en avant sa limite maximum de 50 participants par conversation vidéo. Ce nouveau service est connecté à l’écosystème Facebook, c’est-à-dire qu’il sera possible de démarrer une visioconférence depuis Facebook, WhatsApp, Instagram ou bien Portal, les enceintes et caméra connectées de l’entreprise californienne.
« C’est conçu pour être spontané. Je peux juste garder une fenêtre ouverte et des personnes que je n’aurais peut-être pas pris la peine d’appeler peuvent faire un saut par là. Je crois que c’est ce qui nous manque en ce moment« , explique Mark Zuckerberg sur le blog officiel de Facebook.
Et la sécurité dans tout ça ?
Evidemment, l’ombre du scandale de Cambridge Analytica plane toujours au-dessus de Facebook. De fait, il est légitime de s’inquiéter quant au volet sécurité de Messenger Rooms. Premier grincement de dent, les conversations vidéo ne sont pas cryptées de bout en bout. D’après le réseau social, « il y a un défi trop important » pour fournir un chiffrement efficace sur des conversations vidéo avec autant de participants.
Néanmoins, Facebook assure y travailler activement et promet du chiffrement dans les semaines à venir. Par ailleurs, l’entreprise californienne ne veut pas reproduire les erreurs de Zoom avec le ZoomBombing. Il sera possible pour les administrateurs des chats d’exclure n’importe quelle personne de la « pièce » virtuelle, ainsi que de sécuriser son accès avec un mot de passe.
En outre, Facebook garantit que l’audio et la vidéo des conversations passées sur Rooms ne seront pas utilisés à des fins publicitaires. « Lorsque vous rejoignez une salle via Facebook ou Messenger, les participants avec lesquels vous n’êtes pas ami sur Facebook pourront voir et entendre tout ce que vous dites ou partagez dans la salle, mais ils n’auront pas accès à votre profil ou à d’autres informations dans d’autres parties de Facebook », précise le PDG.
Source : Gizmodo