Toyota : pirater et donc contraint de suspendre complètement sa production
Toyota été victime d’une cyberattaque massive, qui le pousse à suspendre la production dans ses 14 usines japonaises ce mardi durant toute la journée. Le constructeur n’a pas officiellement donné la raison exacte de cet arrêt, mais une source interne a confirmé qu’il s’agit bien d’un piratage. L’ampleur des dégâts n’est pas encore connue.
Demain, mardi 1er mars, aucune usine Toyota ne tournera au Japon. Face aux médias, le géant de l’automobile a invoqué une « panne de système » chez un de ses constructeurs. Une panne visiblement assez conséquente pour mettre à l’arrêt pas moins de 14 centres de production. Dès lors, il se murmure que la panne serait en réalité une cyberattaque qui aurait paralysé ledit fournisseur, qui reste pour l’heure anonyme.
Interrogée par l’AFP, la firme nipponne n’a pas souhaité confirmer ces bruits de couloir et s’est justifiée en expliquant qu’elle n’avait pas été ciblée. Néanmoins, une source proche du fournisseur a donné raison aux rumeurs. « Il est vrai que nous avons été touchés par une forme de cyberattaque », confie cette dernière au quotidien Nikkei. « Nous sommes encore en train d’évaluer les dégâts, avec pour priorité numéro un de faire redémarrer le système de production de Toyota aussi vite que possible. »
TOYOTA VICTIME D’UNE CYBERATTAQUE PERD UNE JOURNÉE DE PRODUCTION
Pour l’heure, seule la journée de demain verra les usines à l’arrêt. Le porte-parole du constructeur a déclaré qu’un nouveau sera fait d’ici là pour évaluer la gravité de la situation. Ce n’est pas une décision à la légère qu’a prise Toyota, car ce sont environ 13 000 véhicules qui ne seront pas produits durant ce laps de temps. À l’heure où la firme se voit déjà contrainte de réduire sa production de 40 % à cause de la pénurie de composants, cette cyberattaque enfonce encore un peu le groupe dans la panade.
Qui est plus est, 2022 s’annonce déjà comme une année charnière pour Toyota. Comme la majorité de ses concurrents, il s’agit désormais pour le constructeur d’amorcer sérieusement son virage vers l’électrique. À ce titre, ce dernier prévoit d’investir 13,6 milliards de dollars dans ce domaine d’ici 2025. Une cyberattaque de grande ampleur pourrait mettre à mal son image auprès des utilisateurs, notamment concernant la sécurité de ses véhicules.
Source : Nikkei