Xiaomi prévoit de lancer sa première puce pour smartphone en 2025, mais pour quels modèles ?
Xiaomi s’est allié à ARM et TSMC pour la conception de sa première puce pour smartphone. Elle devrait équiper des mobiles de la marque dès 2025.
2025 pourrait constituer un virage important dans l’histoire de Xiaomi. D’après les informations de Bloomberg, le constructeur va commencer à équiper ses smartphones de ses propres SoC à partir de l’année prochaine. L’étape de conception de la puce aurait récemment été bouclée et la production de masse devrait débuter sous peu.
Développer une puce pour mobile est une tâche extrêmement compliquée. Pour y parvenir, Xiaomi s’est donc associé avec les meilleurs. Sans surprise, le groupe chinois a toqué à la porte d’ARM, dont on devrait retrouver les cœurs CPU et GPU au sein du composant. La fabrication est quant à elle confiée à TSMC, leader du secteur. Pour cette première puce, Xiaomi a opté pour une architecture en 3 nm de TSMC. Il pourrait s’agir du procédé N3E auquel Apple a eu recours pour les SoC équipant ses iPhone 16.
Une puce Xiaomi, mais pour quels smartphones ?
Xiaomi deviendrait ainsi le troisième constructeur de smartphone à disposer de ses propres SoC, après Apple et Samsung. Cette transition lui permettrait de réduire sa dépendance à des fournisseurs comme Qualcomm et MediaTek, mais aussi à anticiper de potentielles sanctions américaines contre les entreprises chinoises en matière de semi-conducteurs. Mais si l’administration Trump décide de se montrer encore plus agressive, ARM et TSMC pourraient à terme être interdits de collaborer avec Xiaomi.
Nous n’en sommes pas là pour l’instant et il sera très intéressant d’analyser les performances de cette première puce Xiaomi. Celle-ci ne devrait pas être un monstre de puissance, puisqu’on évoque des résultats proches du Snapdragon 8 Gen 1 de Qualcomm, SoC qui a équipé de nombreux smartphones haut de gamme de 2022. Elle équipera peut-être des mobiles Xiaomi de milieu de gamme, les modèles les plus premiums continuant de profiter de l’expertise de Qualcomm.
Une autre hypothèse est que Xiaomi utilise ses propres puces sur certains marchés et des puces de Qualcomm ou MediaTek sur d’autres territoires. C’est une stratégie qui a été adoptée par Samsung, qui n’est pas en mesure de produire suffisamment d’Exynos pour répondre à la demande, et qui les embarque dans les versions européennes de ses Galaxy S, réservant le Snapdragon aux États-Unis et à la Chine notamment.
Source : Bloomberg