Test du Xiaomi Mi 9T : la nouvelle référence du milieu de gamme

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« Flagship killer », voilà un terme qu’on n’avait plus entendu depuis des années. Pourtant, c’est bien avec celui-ci que Xiaomi a teasé son Redmi K20, un smartphone au design alléchant censé faire face aux modèles les plus premiums du marché et connu en France sous le nom de Xiaomi Mi 9T. De quoi faire peur aux smartphones premium ? C’est ce que nous allons voir dans ce test du Xiaomi Mi 9T.

Fiche technique

Modèle Xiaomi Mi 9T
Version de l’OS Android 9.0
Interface constructeur MIUI
Taille d’écran 6.39 pouces
Définition 2340 x 1080 pixels
Densité de pixels 403 ppp
Technologie AMOLED
SoC Snapdragon 730
Processeur (CPU) ARMv8
Puce Graphique (GPU) Adreno 618
Mémoire vive (RAM) 6 Go
Mémoire interne (flash) 64 Go, 128 Go
MicroSD Non
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 48 MP
Capteur 2 : 13 MP
Capteur 3 : 8 MP
Appareil photo (frontal) 20 MP
Enregistrement vidéo 4K
Wi-Fi Wi-Fi 5 (ac)
Bluetooth 5.0 + ADP + aptX + LE
Réseaux LTE, HSPA, GSM
Bandes supportées2100 MHz (B1), 800 MHz (B20), 1800 MHz (B3), 2600 MHz (B7), 700 MHz (B28)
NFC Oui
Capteur d’empreintes Oui
Ports (entrées/sorties) USB Type-C
Géolocalisation Oui
Batterie 3900 mAh
Dimensions 74.3 x 156.7 x 8.8mm
Poids 191 grammes
Couleurs Noir, Bleu, Rouge

Design

La première chose qui marque sur le Xiaomi Mi 9T est paradoxalement le manque de points communs avec le Xiaomi Mi 9 sorti en février. On retrouve bien un écran, une prise USB-C ou des boutons, mais il faut bien admettre que les deux appareils n’ont quasiment aucun point commun d’un point de vue esthétique, et pour cause. Il ne s’agissait initialement pas d’un dérivé du Mi 9, mais d’une nouvelle gamme baptisée Redmi K20 en Asie. En Europe, Xiaomi a préféré conserver la marque Mi 9, plus reconnaissable pour le grand public.

Ecran du Xiaomi Mi 9T

Si le Mi 9 arborait une encoche en haut de l’écran, ce n’est pas le cas du Mi 9T. Celui-ci propose un écran sans encoche et avec de très fines bordures de 3 mm sur les côtés, 4 mm en haut et 5 mm sur la bordure inférieure, le fameux « menton » du smartphone.

Au dos aussi, le Xiaomi Mi 9T se distingue clairement du Mi 9. Si son prédécesseur adoptait un design très contenu, avec un dos unicolore et un classique module photo positionné en haut à gauche à la verticale, le Xiaomi Mi 9T joue la carte de l’originalité. Si le centre du dos du smartphone s’affiche en noir, plus on s’en éloigne sur les côtés, plus on découvre des couleurs iridescentes, avec des réflexions allant du vert profond au bleu ciel. Un choix qui ne laissera pas indifférent, mais qui a au moins le mérite de l’originalité, un peu dans la veine de ce que nous a proposé Honor ces derniers mois.

Le dos du Xiaomi Mi 9T

Le module photo est quant à lui positionné en haut au centre, et non pas sur la gauche. Un choix qu’on ne peut encore une fois que saluer, puisqu’il permet au smartphone de rester bien à plat même lorsqu’il est utilisé posé sur une table ou un bureau. En revanche, nulle trace du lecteur d’empreintes digitales au dos. Logique, puisqu’il est positionné sous l’écran. On y reviendra.

Du côté des boutons et connectiques, Xiaomi propose une offre complète ou presque. On retrouve sur la tranche droite les touches de volume et le bouton de mise sous tension. Tous trois sont bien positionnés et tombent facilement sous le pouce. On appréciera également le coloris rouge du bouton de veille qui le fait ressortir élégamment de la tranche.

La caméra pop-up du Xiaomi Mi 9T

En haut, Xiaomi a eu la bonne idée d’intégrer la prise casque. Juste à côté, on va retrouver la trappe pour la caméra pop-up. On aurait apprécié qu’elle soit un peu mieux intégrée et elle s’enfonce malheureusement un peu dans la structure de l’appareil, avec une tendance à être légèrement penchée lorsqu’elle est déployée. Dommage. Enfin, en bas le Xiaomi Mi 9T intègre la prise USB-C, le haut-parleur d’appel et la trappe pour les deux cartes nano-SIM. Dommage, il n’est pas possible d’étendre le stockage à l’aide d’une carte microSD.

xiaomi mi 9T (17)

Dans l’ensemble, le Xiaomi Mi 9T propose un beau gabarit avec son écran de 6,39 pouces, son épaisseur de 8,8 mm et surtout son poids de 196 grammes. Il conviendra surtout dans le cadre d’une utilisation à deux mains, même s’il reste possible de l’utiliser à une seule main, comme la plupart des smartphones avec cette taille d’écran. On notera tout de même que son poids est un poil élevé, la faute sans doute à sa grosse batterie.

Écran

On l’a vu, le Xiaomi Mi 9T bénéficie d’un grand écran de 6,39 pouces de diagonale sans encoche et avec une définition Full HD+. Plus précisément, le smartphone permet d’afficher 2340 pixels par 1080, soit un ratio 19,5:9 de plus en plus courant sur les smartphones haut et milieu de gamme en cette année 2019. La densité de pixels est quant à elle de 403 pixels par pouce (ppp), ce qui sera largement suffisant dans la grande majorité des cas. L’utilisation d’une résolution supérieure sur un écran de smartphone a surtout un intérêt dans le cadre de la réalité virtuelle.

En termes de technologie, le Xiaomi Mi 9T utilise une dalle Amoled, comme sur le Mi 9 classique. On le rappelle, l’OLED a pour principal intérêt face au LCD de permettre un contraste infini de l’image, les pixels noirs étant tout simplement éteints. Et à l’usage, cela se ressent clairement.

Configuré par défaut avec la température « par défaut » et le « contraste automatique », le Xiaomi Mi 9T propose un bel écran avec un excellent contraste et une très bonne luminosité, même en plein soleil. On pourra cependant lui reprocher une teinte qui vire un peu trop vers le bleu. En mesurant les données de l’écran à la sonde, on réalise — sans surprise — que le contraste est en effet infini, que la température des couleurs monte à 7607K, largement au-dessus des 6500 K d’une mesure idéale, et que la luminosité maximale est de 699 cd/m², un excellent résultat. Néanmoins, on pourra regretter une plage colorimétrique un peu faiblarde, puisqu’elle recouvre tout juste le spectre sRGB.

Couleurs en mode « par défaut » et contraste en mode « contraste automatique »

Pour mieux étalonner l’écran, on préférera donc passer dans les réglages d’affichage du smartphone, puis sélectionner l’option « contraste et couleurs ».

Dans ce menu, on choisira donc l’option « chaud » pour les couleurs, ce qui permettra de passer à une température de 6945K, bien plus proche des 6500 K, et l’option « augmenter le contraste » qui permet d’étendre la plage des couleurs et permettre à l’écran d’en afficher davantage.

Logiciel

Pour le logiciel, le Xiaomi Mi 9T est fourni avec Android 9.0 Pie et le patch de sécurité de mai 2019. Du côté de l’interface, on retrouve MIUI en version 10.3.6. Une interface qui ne changera pas profondément des utilisateurs habitués des produits Xiaomi.

On retrouve en effet par défaut un écran d’accueil sur lequel sont rangées toutes les applications. Malheureusement, sans aucun tiroir. Mais il s’agit bien là de l’une des seules contraintes de MIUI. Le système de Xiaomi est en effet réputé pour permettre un large choix de personnalisation. Ainsi, toujours par défaut, les touches de navigation sont inversées par rapport à AOSP, avec le retour à droite et le multitâche à gauche, comme chez Samsung. On pourra modifier ces positions dans les menus en désélectionnant « boutons miroir » dans le menu « affichage plein écran ».

Il en va de même pour les notifications. Par défaut, le Mi 9T a le même inconvénient que la plupart des smartphones Xiaomi récents : il ne permet pas d’afficher les notifications dans la barre d’état. Si ce choix peut s’expliquer pour les smartphones à encoche, ce n’est pas le cas sur un smartphone avec un écran sans altérité. Heureusement, dans les paramètres de « notifications & barre d’état », on peut sélectionner l’option « afficher l’icône de notification ».

Enfin, parmi les fonctionnalités attendues par les utilisateurs, on appréciera également la possibilité d’activer un mode nuit dans les paramètres d’affichage. Celui-ci permettra de basculer certains écrans du smartphone, comme le volet de notifications, les paramètres ou certaines applications en noir profond. Un bon moyen d’économiser de la batterie grâce à l’écran Amoled du Xiaomi Mi 9T. On notera également que le Xiaomi Mi 9T est compatible avec le codec Widevine au niveau L1 qui lui permet donc de lire en HD des vidéos sur Netflix, Molotov ou myCanal.

Biométrie : caméra pop-up et lecteur d’empreintes dans l’écran

Le Xiaomi Mi 9T utilise deux fonctions pour la reconnaissance biométrique : le lecteur d’empreintes digitales dans l’écran, et la reconnaissance faciale.

Pour la première option, on retrouve, comme sur le Mi 9, un lecteur d’empreintes directement intégré dans l’écran. Il s’agit d’un lecteur optique — et non pas ultrasonique comme sur le Galaxy S10 — qui vient donc illuminer l’écran entre le doigt et l’appareil photo intégré en dessous pour illuminer l’empreinte digitale. La lecture se fait assez rapidement en une demi-seconde, et après une semaine d’utilisation, nous n’avons pas eu à déplorer une trop forte proportion de faux négatifs.

L’autre option pour déverrouiller le smartphone — en dehors des traditionnels schémas, code pin ou mot de passe — il est également possible d’utiliser la reconnaissance faciale. Une fois que vous avez appuyé sur le bouton de mise sous tension, il vous suffit de glisser le doigt vers le haut de l’écran pour que l’appareil photo frontal apparaisse, accompagné d’une petite musique que nous n’avons malheureusement pu désactiver qu’en passant en mode vibreur. Celui-ci va s’illuminer, à l’aide de LEDs intégrées directement dans la structure de la pop-up, puis redescendre une fois le visage reconnu.

À l’usage, on regrettera néanmoins un temps assez long pour déverrouiller le smartphone à l’aide de la reconnaissance faciale. Il faut en effet environ une seconde et demie entre le glissement de doigt et le moment où l’on peut accéder à l’écran d’accueil. C’est assez long, sans doute à cause du mouvement mécanique de l’appareil photo qui doit sortir de la charnière du Mi 9T.

Audio

Pour la lecture de contenus musicaux, le Xiaomi Mi 9T intègre un haut-parleur sur la tranche inférieure et c’est malheureusement tout. Le smartphone ne profite pas du haut-parleur des appels, en haut de l’écran, pour produire un son stéréo, mais n’offre qu’une sortie audio mono. Dommage. Néanmoins, il s’en sort plutôt bien avec un volume maximal plutôt élevé et une bonne reproduction des basses, du moins pour un smartphone. Le Mi 9T a cependant tendance à trop pousser les aigus, au risque de les faire saturer.

Le Xiaomi Mi 9T bénéficie également d’une prise audio jack. Le DAC intégré offre un son chaleureux assez agréable. On peut par ailleurs profiter de plusieurs réglages dans les paramètres du smartphone, au sein du menu « paramètres supplémentaires », puis « écouteurs et effets audio ». Dès lors, il est possible d’activer au choix un mode « audio Hi-Fi » censé réduire la distorsion et augmenter la qualité audio, sans réelle différence perceptible. Surtout, ce menu vous permet d’activer l’option « amélioration audio Mi » qui ouvrira l’accès à un égaliseur sept bandes (ou à dix préréglages en fonction du type de musique), ainsi qu’à des configurations en fonction du type d’écouteur ou de casque utilisé. De quoi permettre de configurer la sortie audio comme bon vous semble.

Enfin, pour le Bluetooth, le Mi 9T est compatible avec tous les principaux codecs utilisés, à savoir le AAC, l’aptX, l’aptX HD et le LDAC. Il vous permettra donc de profiter de toute la qualité audio de votre casque ou de vos écouteurs Bluetooth, à condition qu’ils soient eux-mêmes compatibles avec ces codecs.

Photo

Pour la photo, le Mi 9T est équipé de trois appareils photo au dos. Pour l’appareil principal, on retrouve un capteur Sony de 48 mégapixels. Néanmoins, il ne s’agit pas du fameux IMX586 que l’on retrouve sur le Xiaomi Mi 9, le Honor View 20, l’Asus Zenfone 6, le OnePlus 7 ou le Honor 20, mais d’une version milieu de gamme, l’IMX582.

L’appareil photo du Xiaomi Mi 9T

Concrètement, le capteur de Sony propose les mêmes photosites de 0,8 micron, la même technologie de pixel binning, la même taille d’un demi-pouce et la même capacité à filmer en 4K que son grand frère. En fait, la seule différence entre l’IMX586 et l’IMX582 réside dans la fluidité de la vidéo, plafonnée à 30 FPS sur le modèle moyen de gamme, contre 60 FPS pour le haut de gamme. Dès lors, le choix de Xiaomi est logique, puisque le Snapdragon 730 du Mi 9T n’est de toute façon pas capable d’enregistrer de la 4K à 60 FPS.

Comme c’est de plus en plus le cas, les autres appareils photo du Mi 9T permettent quant à eux de capturer des clichés avec un objectif ultra grand-angle ou avec un téléobjectif. Voici la configuration des trois appareils, de haut en bas :

  • 8 mégapixels, téléobjectif x2, équivalent 52 mm (f/2,4)
  • 48 mégapixels, grand-angle, équivalent 26 mm (f/1,75)
  • 13 mégapixels, ultra grand-angle x0,6, équivalent 15 mm (f/2,4)

Concrètement, on se retrouve donc avec une configuration optique similaire à celle du Xiaomi Mi 9, avec la possibilité de passer à la volée d’un ultra grand-angle au grand-angle principal ou au téléobjectif, opérant un zoom x2 par rapport à l’appareil principal. Les séries de photos ci-dessous permettent ainsi de découvrir la variété des optiques en plein jour. À chaque fois, les clichés ont été pris en mode automatique, avec le HDR automatique :

Dans l’ensemble, on constate donc que le Xiaomi Mi 9T s’en sort plutôt bien pour gérer les autres plages dynamiques. Surtout, on observe un traitement constant des couleurs et de la luminosité d’un capteur à l’autre. Sur les photos, les variations résultent souvent d’un changement de lumière globale de la scène, avec le smartphone qui compense à chaque changement de focale en assombrissant ou éclairant davantage la photo. Néanmoins, attention avec le mode HDR. Sur la dernière série, on constate que l’effet peut être trop prononcé, venant surligner artificiellement les zones dans l’ombre en perdant ainsi en réalisme.

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Dans l’ensemble, le Xiaomi Mi 9T s’en sort tout aussi bien avec les photos ci-dessus. On pourra cependant noter là aussi une très forte propension à surligner les lignes de contours, notamment sur les immeubles, pour accroître artificiellement le contraste. C’est un peu dommage, on perd là aussi en réalisme.

En intérieur, avec une plus faible luminosité, le Mi 9T s’en sort là aussi plutôt bien avec ses trois appareils photo. On appréciera également le fait que l’ultra grand-angle n’ait pas tendance à distordre l’image sur les côtés comme c’est souvent le cas sur ce type d’optique.

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Dans l’ensemble, les photos en intérieur sont assez réussies, avec une bonne gestion de la luminosité et un bon respect des couleurs. On pourra néanmoins regretter, sur les scènes les plus sombres — comme la rampe d’escalier en métal — une tendance de l’appareil à exposer artificiellement la scène en ajoutant une sorte de filtre blanc par-dessus l’image.

De nuit, le Xiaomi Mi 9T a bien plus de mal à capter la lumière, particulièrement avec le module ultra grand-angle. Les trois photos ci-dessous sont ainsi proposées avec les trois optiques différentes, à chaque fois en mode automatique :

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On le constate, la première photo, en ultra grand-angle, est inexploitable. Les deux autres, avec le grand-angle et le zoom x2, sont un petit peu plus utilisables, même si les détails se perdent dans les zones d’ombre.

Le Mi 9T permet par ailleurs d’utiliser un mode nuit pour capturer plusieurs photos pendant une poignée de secondes. Sur les deux photos ci-dessous, la première est capturée en mode automatique et la seconde en mode nuit :

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On constate que ce mode cliché nocturne permet bien d’augmenter la lumière dans les zones les plus sombres et de dégager les zones qui pourraient être surexposées, mais il peine à nous convaincre. Dans l’ensemble, en mode nuit comme en mode automatique, le Xiaomi Mi 9T propose des clichés en basse lumière avec beaucoup de bruit numérique et de flou. Elles suffiront pour un partage rapide sur les réseaux sociaux, mais n’espérez pas arriver au niveau du Pixel 3a ou même d’un Honor View 20.

Les photos ci-dessous ont toutes été prises avec le mode nuit :

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Le Mi 9T propose également une fonction « portrait » dans son application photo. Lorsque celle-ci est sélectionnée, le smartphone va automatiquement sélectionner le téléobjectif équivalent 52 mm. Il est par ailleurs possible d’ajouter du flou à l’arrière-plan du sujet pour mettre en avant son visage.

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En intérieur, le Xiaomi Mi 9T n’a aucun mal à proposer un portrait convaincant, avec un très bon détourage des cheveux, malgré quelques ratés au-dessus des épaules. Néanmoins, le résultat est moins convaincant en extérieur, lorsque la luminosité est forte. On déplorera en effet l’impossibilité d’utiliser le mode HDR simultanément au mode portrait alors que le smartphone en aurait bien eu besoin. Pour ceux qui s’en inquiéteraient, oui, l’objectif du smartphone était bien nettoyé.

Pour les selfies, le Xiaomi Mi 9T est doté d’un capteur de 20 mégapixels avec une optique grand-angle ouvrant à f/2,2. Là aussi, un mode portrait est disponible, qui va vous permettre de flouter l’arrière-plan de manière assez convaincante. On notera cependant qu’à contre-jour, le Mi 9T a du mal à gérer les fortes plages dynamiques en même temps que le mode portrait.

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Lorsqu’il passe en vidéo, le Xiaomi Mi 9T est capable de filmer des séquences en 4K à 30 images par seconde avec une stabilisation électronique, ou en Full HD à 60 images par seconde, avec la même stabilisation. Malheureusement, du fait du capteur photo et du processeur, il n’est pas possible de filmer en 4K à 60 images par seconde.

Performances

Le Xiaomi Mi 9T est doté d’un Snapdragon 730, une puce milieu de gamme de Qualcomm et la même qui équipe le Redmi K20, son frère jumeau, en Chine. À cela sont adossés 6 Go de RAM et 128 Go de stockage pour le modèle que l’on a pu tester.

Malgré sa puce milieu de gamme, le Mi 9T s’avère très fluide dans une utilisation basique. Aucun ralentissement dans la navigation sur les menus du smartphone, pas de problème pour la navigation Web ou l’utilisation des réseaux sociaux. Les jeux en 2D s’avèrent également fluides. Pour pousser les performances graphiques du Xiaomi Mi 9T, nous l’avons également essayé sur deux jeux mobiles 3D particulièrement populaires : Fortnite et PUBG Mobile.

Sur Fortnite, le Xiaomi Mi 9T se configure par défaut en qualité moyenne, avec une résolution 3D à 75 % et un rafraîchissement de l’image à 30 FPS. Il s’agit là de la configuration maximale au moment de notre test, Epic n’autorisant pas la qualité élevée ou épique ni le 60 FPS. Pour pousser le bouchon, on a quand même pu monter la résolution 3D à 100 %. Même avec cette résolution, le jeu reste stable avec un framerate constant.

Le Mi 9T se lance cette fois en paramètres graphiques élevés par défaut avec graphismes HD, fréquence d’image élevée et antialiasing désactivé. En supprimant l’ajustement graphique automatique et en activant l’antialiasing, le jeu reste parfaitement fluide, y compris dans les phases de véhicule.

Afin de confronter le Xiaomi Mi 9T à ses concurrents, nous l’avons soumis à plusieurs benchmarks, tout comme plusieurs autres smartphones vendus à un tarif équivalent comme le Google Pixel 3a, le Samsung Galaxy A50 ou le Xiaomi Mi 9 SE, tous trois proposés entre 300 et 400 euros. Nous avons par ailleurs intégré également le Xiaomi Mi 9, pour référence, même si son tarif de lancement était bien plus élevé, à 499 euros.


Xiaomi Mi 9T
Google Pixel 3a Samsung Galaxy A50 Xiaomi Mi9SE
Xiaomi Mi 9
SoCSnapdragon 730Snapdragon 670Exynos 9610Snapdragon 712Snapdragon 855
AnTuTu 7.x210 317158 535144 549179 116370 355
PCMark 2.07 18873265 6306 8568 838
3DMark Slingshot Extreme2 10016281 2942 0785 499
3DMark Slingshot Extreme Graphics2 0041 4831 1421 9816 355
3DMark Slingshot Extreme Physics2 5252 4742 4262 5083 737
GFXBench Aztec Vulkan High (onscreen / offscreen)8,9 / 6,0 FPS6,2 / 4,1 FPS5,2 / 3,4 FPS8,3 / 5,3 FPS23 / 16 FPS
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen)13 / 16 FPS11 / 10 FPS8,3 / 9,2 FPS13 / 15 FPS36 / 42 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen)34 / 38 FPS27 / 29 FPS22 / 24 FPS33 / 36 FPS60 /101 FPS
Lecture / écriture séquentielle495 / 183 Mo/s302 / 244 Mo/s496 / 191 Mo/s485 / 184 Mo/s796 / 189 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire29,8k / 26,3k IOPS16,6 k / 24,9 k IOPS26k / 4,5k IOPS31k / 6k IOPS37,1k / 37,1k IOPS

Dans l’ensemble, si les performances du Xiaomi Mi 9T n’arrivent pas au niveau de celles du Mi 9 avec son Snapdragon 855, force est de constater que le Snapdragon 730 est une puce performante. Sur AnTuTu elle se classe entre le Kirin 970, le pénultième SoC haut de gamme de Huawei et Honor qui équipait le Huawei P20 Pro, et l’Exynos 9810 qui était embarqué notamment dans le Galaxy Note 9. Un très bon résultat.

Autonomie

Le Xiaomi Mi 9T est équipé d’une batterie conséquente de 4000 mAh. Pour rappel, le Mi 9 ne profitait quant à lui que d’un bloc de 3300 mAh et réussissait à proposer une autonomie conséquente.

Bien évidemment, en proposant 700 mAh de plus avec un processeur moins puissant, un écran de même taille et le même logiciel, le Mi 9T s’en sort encore mieux. À l’usage, j’ai pu sans peine utiliser le smartphone de Xiaomi pendant plus de deux jours complets, soit près de 50 heures, dont 7h10 avec l’écran allumé, 45 minutes sur PUBG Mobile et 50 minutes sur Fortnite. Après 1h de lecture vidéo sur YouTube, le smartphone est par ailleurs passé de 100 à 95 % de batterie. Un résultat là aussi très honorable.

La prise USB-C du Xiaomi Mi 9T

Du côté de la recharge, le smartphone de Xiaomi est proposé avec un bloc de 18W (9V, 2A), ce qui lui permet de se recharger complètement de 10 à 100 % en tout juste 1h45. Un très bon score compte tenu de l’imposante capacité de la batterie. Seul regret, le Xiaomi Mi 9T ne propose pas de recharge par induction.

Réseau & communications

700 MHz (B28), 800 MHz (B20), 1800 MHz (B3), 2100 MHz (B1) et 2600 MHz (B7), le Xiaomi Mi 9T est compatible avec l’ensemble des fréquences 4G utilisées en France, y compris la fameuse bande B28 à 700 MHz, très utilisée par Free pour le déploiement de la 4 G en l’absence des bandes B1 et B20.

Pour le Wi-Fi, le smartphone de Xiaomi est également compatible avec les fréquences de 2,4 et 5 GHz et le protocole Wi-Fi 5 (802.11 a/b/g/n/ac). Pour le Bluetooth, on retrouvera une compatibilité avec la version 5.0 du protocole et le NFC est également de la partie.

Pour la géolocalisation, le Xiaomi Mi 9T se repose sur une compatibilité complète, avec le GPS américain, le Galileo européen, le Beidou chinois et le Glonass russe. Sur notre test, le smartphone a mis deux secondes avant la première fixation.

Enfin, concernant les appels, le Mi 9T est doté de microphones permettant d’analyser les bruits environnants pour les annuler. La gestion est plutôt bonne, même si sur un grand boulevard à côté de la circulation, il a eu tendance à compresser la voix et à laisser passer un léger souffle persistant.



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