Venezuela : Adobe va désactiver plusieurs milliers de comptes utilisateurs
Adobe se plie aux exigences de son pays et pénalise plusieurs milliers de ses utilisateurs.
Adobe, l’entreprise informatique qui édite, entre autres, les célèbres logiciels graphiques InDesign, Photoshop, et Illustrator, vient d’annoncer que des milliers de comptes seraient désactivés très prochainement. Pas de panique, cette annonce concerne uniquement le Vénézuéla. En effet, les relations ont fini de se dégrader cet été entre Donald Trump et le président vénézuélien Nicolas Maduro, si bien que plusieurs sanctions à l’encontre de ce pays d’Amérique du Sud ont été imposées par les États-Unis.
Afin de se conformer aux sanctions imposées, Adobe se doit de désactiver tous les comptes vénézuéliens, et empêchera les abonnements. La société américaine a donné à ses utilisateurs vénézuéliens une deadline fixée au 28 octobre pour télécharger tous les fichiers stockés dans ses services. Adobe envoie actuellement aux utilisateurs concernés des e-mails contenant des instructions détaillées concernant cette décision.
L’interdiction touche autant les utilisateurs payants que gratuits, et notamment ceux profitant de la tant appréciée Adobe Creative Suite. Une fois le 28 octobre dépassé, les utilisateurs ne pourront plus acheter de nouveaux services et ne seront plus éligibles pour être remboursé.
Un décret respecté par les grandes entreprises américaines
Comme nous l’avons évoqué, Adobe a décidé de rendre ses services inaccessibles au Venezuela suite à l’acceptation du décret 13844 signé en août par le président Trump en réponse aux violations des droits de l’homme à répétition par l’actuel président Nicolas Maduro. Suite à ce décret, Adobe n’est pas la seule entreprise concernée, toute société américaine est strictement interdite de faire affaire avec une compagnie vénézuélienne. Ces interdictions sont exactement les mêmes que celles concernant l’Iran, la Corée du Nord, ou la Syrie, les éternels rivaux des États-Unis.
Si toutes les entreprises ne respectent pas ce décret, la plupart des géants de la tech se plient à cette interdiction pour éviter les amendes et autres conséquences juridiques. Qu’il s’agisse de Google, Apple, Microsoft, ou encore PayPal, ces sociétés ont bloqué l’accès à leurs services dans les pays concernés par les sanctions américaines. Par exemple, lorsque Microsoft a racheté GitHub, la firme de Redmond a directement imposé cette réglementation à ce service, pénalisant ainsi des milliers de développeurs dans le monde.
Source : Techradar